Pauline Boudry & Renate Lorenz

L’installation, présentée pendant toute la manifestation, part d’une réflexion sur les régressions occasionnées par la situation politique des dernières années. Pauline Boudry et Renate Lorenz ont imaginé une chorégraphie de « mouvement vers l’arrière » comme outil de résistance et d’action. La chorégraphie combine des mouvements issus de la danse postmoderne, de la danse urbaine, des techniques de guérilla et des éléments de la culture queer underground. Certaines parties de la chorégraphie sont exécutées à l’envers, d’autres sont renversées grâce au numérique, créant ainsi une ambiguïté en brouillant sa temporalité. Développant leur travail auprès d’une communauté queer réunissant performeurs, chorégraphes, musiciens et musiciennes, les artistes tissent ainsi des liens d’intimité et d’échange qui infusent et s’exposent au sein de leurs œuvres.

Pauline Boudry & Renate Lorenz, Moving Backwards, 2019. Film HD, couleur, son, 23 min

Directeurs de la photographie : Bernadette Paassen, Siri Klug 
Son : Johanna Wienert 
Grip : Camilo Sottolichio 
Lumières et plateau : Riccardo Clementi, Pieter Jurriaanse 
Assistants : Lore Rinsoz, Neige Sanchez, Am Ertl 
Coiffures : Heloise Mantel et Dürtal Leathers 
Design sonore : Rashad Becker 
Étalonnage des couleurs : Waveline 
Musique : Hard Ton, Food of Love (Sprinkles’ Dubberama remix)

Les artistes remercient Callie's résidence à Berlin.

Chorégraphie et performance : Julie Cunningham, Werner Hirsch, Latifa Laâbissi, Marbles Jumbo Radio, Nach

Pauline Boudry & Renate Lorenz, Wall Necklace Piece. Installation, 2021.

Courtesy des artistes, Marcelle Alix galerie, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam

Tenue à distance par des barrières métalliques qui rappellent les espaces publics protégés, la sculpture Wall Necklace Piece est composée de plusieurs variétés de chaînes. Utilisées pour sécuriser les espaces, tout autant que pour enchaîner les personnes dans la culture queer et SM, ou bien évoquer la sensualité de bijoux qui se portent à même la peau, ces chaînes suspendues s’accompagnent d’objets, harnais et perruques, qui évoquent le monde de la nuit, l’opacité sécurisante des clubs underground et la performativité de la culture drag.

Pauline Boudry et Renate Lorenz invitent quatre artistes de leur film à proposer des performances chaque week-end dans le cadre de leur installaton. Werner Hirsch et Latifa Laâbissi, puis Nach et enfin Julie Cunningham viennent ainsi répondre à ce dialogue en cours.

Elles vivent et travaillent à Berlin. Elles ont présenté leur travail récemment au Frac Bretagne, à Rennes, à la galerie Participant de New York, à la Biennale de l’Image en mouvement de Genève, à la Kunsthalle de Zurich, ou encore à la Julia Stoschek Collection à Berlin.