Exposition
Histoire de l'Atelier Brancusi
1 oct. 2017 - 30 déc. 2019

L'événement est terminé

Constantin Brancusi et son atelier
Né en 1876 en Roumanie, Constantin Brancusi a vécu et travaillé à Paris de 1904 à sa mort en 1957 où la plus grande partie de son œuvre y fut créée. Dans son testament, il lègue à l'Etat français la totalité de son atelier. Celui-ci fut reconstruit à l’identique en 1997 sur la piazza face au Centre Pompidou pour accueillir sa collection, constituée de 137 sculptures, 87 socles, 41 dessins, deux peintures et plus de 1600 plaques photographiques de verre et tirages originaux.
A partir de 1916 et jusqu’à sa mort en 1957, Constantin Brancusi a occupé des ateliers successivement au 8 puis au 11 de l’impasse Ronsin dans le 15e arrondissement de Paris. L’artiste occupe deux puis trois ateliers dont il abat les cloisons pour former les deux premières pièces dans lesquelles il exposera son travail. En 1936 et 1941 il y ajoute deux autres espaces contigus, qu’il va utiliser pour les œuvres en cours, y disposant son établi et ses outils.
L'atelier, une oeuvre à part entière
Constantin Brancusi a accordé une importance capitale à la relation de ses sculptures avec l’espace qui les contient. Dès les années 1910, en disposant des sculptures dans une étroite relation spatiale, il crée au sein de l’atelier des œuvres nouvelles qu’il nomme groupes mobiles, signifiant ainsi l’importance du lien des œuvres entre elles et les possibilités de mobilité de chacune au sein de l’ensemble.
A partir des années 1920, l’atelier devient le lieu de présentation de son travail et une œuvre d’art à part entière, un corps constitué de cellules qui se génèrent les unes les autres. Cette expérience du regard à l’intérieur de l’atelier vers chacune des sculptures pour constituer un ensemble de relations spatiales conduit Brancusi à remanier quotidiennement leur place pour parvenir à l’unité qui lui parait la plus juste.
A la fin de sa vie, Brancusi ne produit plus de sculptures pour se concentrer sur leur seule relation au sein de l’atelier. Cette proximité devient si essentielle, que l’artiste ne souhaite plus exposer et, quand il vend une œuvre, il la remplace par son tirage en plâtre pour ne pas perdre l’unité de l’ensemble.
La reconstitution de l'atelier par Renzo Piano
En 1956, Constantin Brancusi lègue la totalité de son atelier (œuvres achevées, ébauches, meubles, outils, bibliothèque, discothèque, photographies...) à l’État français, sous réserve que celui-ci s’engage à le reconstituer tel qu’il se présentera à la mort de l’artiste. Après une première reconstitution partielle en 1962 à l’intérieur des collections du musée au Palais de Tokyo, sa réplique exacte est réalisée en 1977, face au Centre Pompidou. A la suite d’inondations, en 1990, il est fermé au public.
L’actuelle reconstitution, édifiée par l’architecte Renzo Piano, se présente comme un espace muséal dans lequel est inséré l’atelier. La difficulté pour Renzo Piano était de faire de cet espace un lieu ouvert au public, tout en respectant les volontés de l’artiste. Si l’architecte n’a pas tenté de retrouver l’intimité de l’impasse Ronsin, il a préservé l’idée d’un lieu protégé et intériorisé, dans lequel le spectateur est isolé de la rue et de la piazza, notamment par un jardin clos, d’où une partie de l’atelier est visible à travers une paroi vitrée.
Où
Galerie de l'Atelier Brancusi
Quand
1 oct. 2017 - 30 déc. 2019