Jeune public
Vous êtes ici
Une exposition-atelier de JR
16 avril - 19 sept. 2016
L'événement est terminé
L’artiste français JR est l’invité du Centre Pompidou à la Galerie des enfants pour une exposition-atelier inédite : une occasion pour les enfants de découvrir la photographie contemporaine et la planète des hommes ! JR parcourt le monde pour aller à la rencontre de ses habitants, de Paris à Kibera au Kenya, de Londres à Kesennuma au Japon. Grâce à la technique du collage photographique et à travers le thème du portrait, il expose sur les murs et les sites du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui jamais n’entrent au musée ou dans une galerie.
Depuis le Centre Pompidou et son forum, JR entraîne les enfants dans un voyage très spécial dont les paysages urbains sont autant de rencontres…
Accès avec un billet musée et expositions
Gratuit pour les moins de 26 ans et laissez-passer
Informations au 01 44 78 49 13
Quand
11h - 19h, tous les jours sauf mardis
Où
« Vous êtes ici »
Pourquoi la photographie, et pas le graphe ou le son ? Quel est votre rapport à la photo ?
Je me considère plus comme un colleur d’affiches que comme un photographe ; la photographie en studio m’intéresse moins. Tout le monde est photographe aujourd’hui et ce dont je témoigne, c’est du projet en lui-même. La photo du collage devient la seule trace d’un travail par nature éphémère et montre aussi la collaboration avec les communautés qui y participent. Mon travail étant toujours visible de tous, chacun est libre de le documenter et d’y poser son propre regard ! Quant au son, il prend de plus en plus d’importance au travers des films et des vidéos que je réalise.
Quelle rencontre, que vous allez faire partager, vous a le plus marqué ?
Il y en a eu beaucoup : des rencontres avec une personne, un groupe ou une communauté. J’insisterais sur la favela Morro da Providência à Rio de Janeiro ou le bidonville de Kibera à Nairobi. J’ai noué de fortes relations avec ces deux communautés : je suis revenu à Rio pour ouvrir un centre culturel dans la favela et j’ai continué de recouvrir les toits de Kibera. Je veux entretenir ces liens tissés pendant les projets, rendre à ces gens ce qu’ils m’ont offert.
Vous jouez beaucoup sur le bâti, le paysage, la topographie des lieux et choisissez d’exposer plutôt en XXL, à l’échelle du paysage, pourquoi ?
Il m’est arrivé de faire de petits collages également, certains même que je n’ai jamais révélés. Ceci dit, j’ai choisi cette grande échelle pour deux raisons. D’abord pour faire irruption dans le paysage du quotidien, pour susciter une réaction chez la personne qui découvre le collage au coin d’une rue. C’est comme une rencontre, cette personne interprète le collage librement. Puis, pour exister à l’échelle de la ville, face à la publicité qui utilise surtout le grand format et envahit de plus en plus l’espace public.
Source :
in Code Couleur, n°24, janvier-avril 2016, p. 34.