Jacques Rancière sur Bela Tarr

"Le temps d'après, c'est plutôt celui où l'on sait qu'à chaque nouveau film se posera la même question: pourquoi faire un film de plus sur une histoire qui est, en son principe, toujours la même? On pourrait suggérer que c'est parce que l'exploration des situations que cette histoire identique peut déterminer est aussi infinie que la constance avec laquelle les individus s'appliquent à la supporter. Le dernier matin est encore un matin d'avant et le dernier film est encore un film de plus, le cercle fermé est toujours ouvert." J. R.

Grand penseur de l’émancipation, le philosophe Jacques Rancière construit une réflexion où s'entremêlent politique et esthétique, que celle-ci soit entendue dans le sens d’une relation sensible au monde en général ou à une œuvre d’art en particulier. L’auteur de Maître ignorant, de La Nuit des prolétaires et de Aisthesis (ed. Galilée, 2011) est également un fervent cinéphile. Souvent convoqué dans ses ouvrages, le 7e art constitue l’objet central de La Fable cinématographique (2001) et du tout récent Les Écarts du cinéma. La rétrospective des films de Béla Tarr a donné lieu à la publication d’un nouvel opus, consacré cette fois au cinéaste hongrois.

Rencontre avec Jacques Rancière à l’occasion de la parution de son livre Béla Tarr, le temps d'après (Capricci Éditions, coll. "Actualité critique", 2011) suivie, à 20h30, d'un verre et d'une signature par l'auteur.

En écho à la Rétrospective "Béla Tarr L'alchimiste".