Langage papier-crayon

L’exposition analyse l’évolution du dessin technique du début du siècle à nos jours. Elle présente également les différences, qui, d’une corporation à une autre, d’une culture à une autre, d’un objectif à un autre, d’un outil à un autre, donnent au dessin technique son sens particulier, sa « personnalité ».

Tout comme la langue a ses règles, mais aussi son accent et son ton, le langage-dessin a les siens.

Les dessins techniques du début du siècle ressemblent à s’y méprendre à des œuvres figuratives et, à l’inverse d’une technicité froide et rigide, c’est toute une sensibilité créatrice qui s’exprime à travers un dessin de locomotive ou d’une machine.

Le dessin technique, outil de base d’une fabrication ou objet d’atelier, destiné à traîner sur un établi ou dans la poche d’un bleu de chauffe et se veut l’image rigoureuse du réel, se donne, contre toute attente, des allures de tableaux.

Au cours du XXème siècle, la conception et la construction des machines deviennent plus complexes. La marge d’autonomie laissée à l’ouvrier s’amenuise et comme son savoir se spécialise, son travail se parcellise. Il en va de même pour le dessin. La fabrication est confiée à des sociétés multiples qui se répartissent des bouts de dessins, des morceaux d’objets, selon le domaine de compétences.

En marge du dessin de production, on prend des libertés avec la technique quand il s’agit de faire comprendre un principe. Le dessin se fait alors pédagogue et simplifie les informations. Il supprime les nuances au profit d’une idée unique.

D'après le communiqué de presse