Festival / Soirée
Hors Pistes 18e édition | Voir la guerre et faire la paix
20 janv. - 26 févr. 2023
L'événement est terminé
Affiche du festival Hors Pistes « Disturbing Beauty », 2022 © Yana Hryhorenko © Centre Pompidou
Jeudi 24 février 2022, le monde se réveille sous le choc de la guerre en Ukraine. Alors que Vladimir Poutine affirmait une semaine plus tôt avoir commencé à retirer ses troupes positionnées à la frontière, des milliers de photographies et vidéos déposées sur les réseaux sociaux par des Ukrainiens et des Russes témoignent du contraire. Cette manière d’informer, l’OSINT ou « Open Source INTelligence », qui désigne l’exploitation de sources d’information accessibles à tous, ouvre à un autre type de guerre que l’on connaît déjà, mais que les réseaux sociaux démultiplient : la guerre de l’information dans laquelle l’image tient le rôle privilégié de pièce à conviction.
Affiche du festival Hors Pistes « Disturbing Beauty », 2022 © Yana Hryhorenko © Centre Pompidou
Car si la guerre a toujours été représentée, aujourd’hui c’est l’image amateur, celle prise par les civil(e)s, les combattant(e)s, les soldats, qui occupe le terrain. Les images ne s’arrêtent pas là, elles dessinent les guerres à venir. Expert(e)s et artistes travaillent sur des scénarios effrayants : cyberguerre, attentats biologiques, guerres climatiques, spatiales…
Des imaginaires mis au service de la guerre, et pourquoi pas de la paix ?
Les mêmes forces sont-elles mises en place pour participer aux paix à venir ? Cette réinvention permanente de la guerre au fil des techniques et de la géopolitique contraste et interroge notre conception de la paix, notion restée immuable et figée dans un idéal utopique, mais qui trouve peut-être aujourd’hui les voies d’une réinvention grâce, par exemple, à des réflexions citoyennes sur les possibilités d’harmonie et de respect inter-espèces, où l’homme n’est plus au centre. Reconnaît-on les images de paix ? Existent-elles ? Dans ce monde envahi d’images, est-ce justement parce que la paix n’est pas représentée par des images universelles qu’elle ne peut être envisagée ?
Mathieu Potte-Bonneville, directeur
Géraldine Gomez, chargée de programmation, service des cinémas
Département culture et création, Centre Pompidou
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Disturbing Beauty, 2022
© Yana Hryhorenko