Movie House (Entrée de cinéma ou La caissière)
1966 - 1967

Movie House
(Entrée de cinéma ou La caissière)
1966 - 1967
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
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Technique | Plâtre, bois, plexiglas, lampes électriques |
Dimensions | 259 x 376 x 370 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1969. Attribution au Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle , 1976 |
N° d'inventaire | AM 1976-1018 |
Informations détaillées
Artiste |
George Segal
(1924, États-Unis - 2000, États-Unis) |
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Titre principal | Movie House (Entrée de cinéma ou La caissière) |
Date de création | 1966 - 1967 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
Technique | Plâtre, bois, plexiglas, lampes électriques |
Dimensions | 259 x 376 x 370 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1969. Attribution au Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle , 1976 |
Secteur de collection | Arts Plastiques |
N° d'inventaire | AM 1976-1018 |
Analyse
Dans l’euphorie qui a succédé à la Seconde Guerre mondiale, les artistes américains se sont réapproprié les images du réel et les icônes de la société contemporaine. Associé à ces « nouveaux réalistes » lors d’une exposition à la Sidney Janis Gallery à New York, en 1962, l’artiste américain George Segal apparaît, selon les propos d’Henry Geldzahler, comme « un humaniste plutôt qu’un artiste pop ». Dès 1958, Segal réalise des figures grandeur nature à partir de toiles imprégnées de plâtre, avant de travailler directement sur le modèle vivant. Dans Movie House , le personnage de la caissière, figé dans son environnement – ici l’entrée d’un cinéma –, témoigne de ce sentiment de solitude et de cette crise des valeurs de la société américaine que l’on a perçus dans l’œuvre de Georges Segal. « Beaucoup de gens ont l’air tellement choqués en voyant une forme réaliste en plâtre blanc qu’ils ont tendance à fixer uniquement les figures ; ce qui m’intéresse c’est toute une série de chocs et de rencontres qu’une personne découvre en tournant autour de plusieurs objets placés dans l’espace en relation précise les uns avec les autres. » Version moderne de la « boîte d’espace » de la Renaissance, gigantesque cube dont la perspective est précipitée par la présence de près de 300 lampes à incandescence, Movie House , par son dispositif même, permet au spectateur de pénétrer dans l’espace réel et d’y mesurer sa propre place. Movie House a été l’une des premières œuvres américaines à entrer dans les collections nationales.
Dorothée Deyriès-Henry
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007