Soudain l'été dernier
1963
Soudain l'été dernier
1963
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Assemblage |
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Technique | Peinture acrylique sur toile et photographie, chapeau de paille, serviette éponge |
Dimensions | 106 x 227 x 58 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat 1968, attribution 1976 |
N° d'inventaire | AM 1976-1010 |
Informations détaillées
Artiste |
Martial Raysse
(1936, France) |
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Titre principal | Soudain l'été dernier |
Date de création | 1963 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Assemblage |
Technique | Peinture acrylique sur toile et photographie, chapeau de paille, serviette éponge |
Dimensions | 106 x 227 x 58 cm |
Inscriptions | S.D.R. : Martial Raysse 63 |
Acquisition | Achat de l'Etat 1968, attribution 1976 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1976-1010 |
Analyse
Après une formation littéraire et la pratique expérimentale de l’assemblage, notamment à la soudure, d’objets prélevés dans le quotidien, Martial Raysse, d’origine niçoise, abandonne, sur les conseils de son ami Arman, ce savoir-faire qui relève encore trop de la tradition et opte pour l’invention d’un nouveau langage. Il est invité par Arman et Klein – deux autres Niçois – à rejoindre le clan des Nouveaux Réalistes, dont les travaux sont théorisés et diffusés par le critique Pierre Restany à partir de 1960. Raysse, qui se dit « ingénieur de la vision », développe toute une série de tableaux-assemblages sur le thème du loisir, du bonheur de vivre, de la sensualité, bref, de l’hédonisme tel qu’il se manifeste sur la Riviera et dont, avant lui, Matisse avait célébré la « joie de vivre » dans ses peintures et ses écrits. Soudain l’été dernier , comme Souviens-toi de Tahiti , appartient à une série constituée à la fois d’aplats de couleurs synthétiques et éclatantes, généralement appliquées à la bombe, et d’objets ready-made – ici le chapeau de paille et la serviette de bain visibles au premier plan. L’assemblage harmonieux de la peinture et de l’objet, jusqu’ici étrangers l’un à l’autre – même si les cubistes s’étaient aventurés dans cette direction avec les outils de leur époque –, déjoue le trompe-l’œil pour évoquer un monde idyllique et joyeux, qui reflète le tempérament de l’artiste et sa profonde conviction que l’art est un véhicule apte à modifier et à réinventer la vie dans une société en perpétuel devenir.
Caroline Cros
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007