Coupe ou Fruit
[1960]
Coupe ou Fruit
[1960]
Domaine | Sculpture |
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Technique | Plâtre |
Dimensions | 47 x 32,50 x 19,50 cm |
Acquisition | Saisie de l'administration des Douanes, 1996 |
N° d'inventaire | AM 2004-303 |
Informations détaillées
Artiste |
Jean Arp (Hans Arp, dit)
(1886, Allemagne - 1966, Suisse) | |
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Titre principal | Coupe ou Fruit | |
Date de création | [1960] | |
Domaine | Sculpture | |
Description | Plâtre ou moulage original, en deux parties avec mortaise, poncé, enduit de moulage (ayant servi à la fonte au sable) | |
Technique | Plâtre | |
Dimensions | 47 x 32,50 x 19,50 cm | |
Acquisition | Saisie de l'administration des Douanes, 1996 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 2004-303 | |
En dépôt | Fondation Arp (Clamart) depuis le 25-06-2004 |
Analyse
Issue de la même série de plâtres provenant de l’atelier de l’artiste et saisis en douane, Coupe ou fruit (Eduard Trier, 1968, op. cit. , marbre, no 234) frappe par la plénitude et la simplicité singulière de sa forme. Son haut volume allongé, sectionné et restitué dans sa coupure même – répété à l’identique comme deux coupes posées l’une sur l’autre – est une métaphore élevée à la dimension d’un monument.
Cette structure développe le thème plus géométrique de la division socle/sculpture où la base, à l’instar des éléments superposés de Brancusi, s’intègre par sa forme dans la continuité de l’œuvre qu’elle supporte. Abordé dès 1935 avec Concrétion humaine devenue inséparable de sa coupe, ce principe a souvent été utilisé par Arp entre les années 1940 et 1960 dans une série d’œuvres, depuis la Coupe chimérique et les Coupes superposées de 1947, ces dernières reprises et agrandies en 1960, la Configuration aux mouvements de serpent I de 1950, le Bourgeon sur coupe de 1960 jusqu’à l’ Amphore d’étoile de 1965. Ces œuvres sont caractérisées par la superposition de deux ou trois éléments plus ou moins identiques, le long d’un axe vertical décrivant un léger mouvement en S, dont le jeu, à la fois simple et savant, met en valeur la courbe organique des formes. Tandis que la version agrandie des Coupes superposées , réalisée la même année, amplifie l’image de la forme pleine coupée « à vif » et renaissant à deux reprises, la structure bipartite de Coupe ou fruit met en évidence, par sa répétition élémentaire, la plénitude du volume. Comme Klee, Arp ne veut pas « copier la nature », mais suivre le processus de création naturel où la vie se renouvelle et se féconde elle-même. « Nous ne voulons pas reproduire, nous voulons produire. Nous voulons produire comme une plante qui produit un fruit et ne pas reproduire. » (Jean Arp, Jours effeuillés… , op. cit. , p. 183).
Marielle Tabart
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
TABART (Marielle).- "Plâtres et reliefs de Jean Arp : un retour attendu à la Fondation Arp", in La Revue des Musées de France. Revue du Louvre [revue], n°4, PAris, octobre 2007 (tirage à part) (fig. 7 cit. p. 89 et reprod. p. 90)