Montage 1

LINOLEUM de Robert Rauschenberg

1966 / 13' /16mm/nb/son

«[] Le climat politique dans lequel baignent les acteurs, qui par ailleurs sont totalement différents les uns des autres, le curieux mélange du trivial et de l'absurde, et surtout la superposition de photographies prises à des

échelles extrêmement variées -comme s'il s'agissait de faire un collage -, tous ces éléments tendent à faire de Linoleum, plutôt qu'un véritable film, une combinaison dilatée dans le temps d'images projetées sur écran, une sorte d'étrange invention visuelle de Rauschenberg, orientée, même en ces deux dimensions, de façon à unir "l'art et la vie". » Rosalind Krauss

HENNY PENNY: THE SKY IS FALLING de Raphael Montañez-Ortiz

1957-58 / 8'43 /16mm/nb/ son.

Métaphore sur le massacre à l'aide d'images détournées et d'une bande son très variée.

15/ 67 TV de Kurt Kren

1967 /4' /16mm/nb/ silenc.

«J'attendais des amis dans un café à Venise. Ils tardaient à venir et je commençais à m'ennuyer. Par hasard, j'avais ma caméra avec moi. De l'endroit où j'étais assis, j'ai filmé cinq séquences de ce que je voyais par la fenêtre: la mer. De retour à Vienne, j'ai eu l'idée de les confier au laboratoire de copie et de les faire tirer en vingt et un exemplaires. J'ai ensuite monté les vingt et une copies de ces cinq prises dans un ordre préétabli, un peu à la manière d'une berceuse ou d'une comptine. » K. K.

FREEZE FRAME de Peter Tscherkassky

1983 /9' /16mm/ coul. / son. Les motifs visuels de Freeze Frame (arrêt sur image), à la suite d'expositions successives, deviennent presque indéchiffrables. La tentative de tout codifier par le biais de la sémantique

échoue. La fin du film montre de façon radicale ce qui se passe lorsque la vie des images est vraiment «gelée ». À l'inverse de ce que laisse entendre son titre, l'image se dissout dans la chaleur de la lampe de projection. » Peter

Tscherkassky

SAGA de Jean-François Bory

1968 / 8'30 /16mm/nb/ silenc.

«Alors que le cinéma semble toujours voué à l'humanisme, à l'anthropomorphisme, je me suis efforcé dans mon film de ne représenter qu'un langage avec des lettres en trois dimensions.» J.-F. Bory

FIREBIRD de Peter Von Gunten et Peter Stämpfli

1969 /4' /16mm/ coul. / son.

«Firebird a été réalisé en 1969 en filmant des morceaux de voiture, des roues qui tournent, avec des cadrages qui rappellent ceux de mes tableaux et un montage très rapide. Les images étaient liées uniquement par le thème de la voiture. C'était la glorification de la couleur, du chrome, et cela me permettait de sortir de l'image statique. » Peter Stämpfli