Jonathan Monk et Gabriele de Santis

Si beaucoup d'artistes peuvent se réclamer de la postérité de l'Arte Povera et si cela se voit même beaucoup chez certains (parfois les moins diserts sur cet héritage), Jonathan Monk revendique, lui, sa filiation à Boetti avec gourmandise. Son appétit est insatiable et il peut réconcilier des factions antagoniques car l'art minimal le captive tout autant, on le sait. La question de la filiation est d'ailleurs au centre de son travail : filiation biologique quand il fait intervenir ses parents dans ses projets ou filiation poétique. Monk a placé Boetti au centre de deux livres d'artistes. Il a choisi de dialoguer avec le jeune artiste italien Gabriele de Santis qui partage sa passion de A à B, jusqu'à faire de l'Arte Povera la « dream team » d'un club de football.

Cette séance fait écho à l'exposition Un art pauvre.
Avec les artistes et Frédéric Paul, conservateur au Musée national d’art moderne.

« Autour des notions de filiation et d’héritage, « Link » invite deux artistes de générations différentes à confronter leurs processus de création respectifs à travers la parole et l’image. »