L'Enfer, un petit début
1984
L'Enfer, un petit début
1984
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
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Technique | Métaux de récupération, moteurs électriques, objets divers |
Dimensions | 370 x 920 x 700 cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
N° d'inventaire | AM 1990-27 |
Informations détaillées
Artiste |
Jean Tinguely
(1925, Suisse - 1991, Suisse) |
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Titre principal | L'Enfer, un petit début |
Date de création | 1984 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
Description | Sur une estrade de nombreuses sculptures sonores et mobiles allient des éléments d'origine végétale et animale à des pièces mécaniques et objets manufacturés divers |
Technique | Métaux de récupération, moteurs électriques, objets divers |
Dimensions | 370 x 920 x 700 cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1990-27 |
Analyse
À la suite du décès de sa mère en 1979, le thème de la mort va occuper une place grandissante dans le travail de Tinguely. En 1984, il s’attaque à un nouveau type d’œuvres à travers ce gigantesque Enfer... , auquel il ne cessera d’ajouter de nouveaux éléments, même après l’acquisition de la pièce par le Mnam. Celle-ci, constituée de plus de trente sculptures mobiles autonomes, étroitement juxtaposées, est présentée fin 1984 à Berne, puis à Munich, à Humlebæck et, enfin, à Paris, au Centre Pompidou, en 1988 et en 1996. Sur une vaste plate-forme, l’enchevêtrement de cette jungle bigarrée, ludique et carnavalesque est dramatisé par les ombres sataniques qui amplifient, en noir et en plans, ce que l’on voit en couleurs et en relief. Les spectateurs sont conviés à s’asseoir sur un banc de jardin public pour saisir toutes les associations et les allusions contenues dans cette sculpture qui s’exprime autant par ses détails que par le tout. Dans L’Enfer... , Tinguely a poussé à l’extrême limite un certain nombre de ses idées (notamment celle du mouvement, qui va ici de la simple rotation à des évolutions très complexes) et de ses méthodes. Pour Pontus Hultén, « c’est le spectacle d’un prestidigitateur qui accomplit un morceau de bravoure. [Tinguely] est présent, presque charnellement, dans son œuvre. » Et même s’il travaille à L’Enfer... dans un état de grande excitation, Tinguely fait ici preuve d’une maîtrise extrême, jusque dans l’improvisation.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007