Femme à la corbeille
[1934]

Femme à la corbeille
[1934]
« González pourrait être appelé le plasticien du vide. [... ] La ligne d'une lame de fer simplement esquissée, amorcée, trace dans la lumière toute l'élégance d'un corps. » (Maurice Raynal)
Domaine | Sculpture |
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Technique | Fer forgé, soudé sur socle en pierre |
Dimensions | 172 x 63,5 x 62,5 cm |
Acquisition | Legs de Mme Roberta González, 1979 |
N° d'inventaire | AM 1979-418 |
Informations détaillées
Artiste |
Julio González
(1876, Espagne - 1942, France) |
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Titre principal | Femme à la corbeille |
Date de création | [1934] |
Domaine | Sculpture |
Technique | Fer forgé, soudé sur socle en pierre |
Dimensions | 172 x 63,5 x 62,5 cm |
Acquisition | Legs de Mme Roberta González, 1979 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 1979-418 |
Analyse
La sculpture (cat. rais. 2, n o 159), bien visible sur une photographie de Marc Vaux montrant l’atelier de González à Arcueil en 1937(archives du Mnam), a été réalisée en 1934, année où la galerie Percier présente une grande exposition de sculptures et d’aquarelles de l’artiste (25 avril-8 mai), avec un catalogue préfacé par Maurice Raynal qui salue González comme « le plasticien du vide ». Cette « luminosité du vide », également évoquée par Raynal, définit la nature et la beauté de ce fer révélé, en 1952, à la rétrospective du Musée. Josephine Withers (Whithers, 1978, op. cit. , p. 64) fait remonter son iconographie aux premiers dessins de paysannes aux champs des années 1910-1920, et plus particulièrement à une Femme à l’amphore d’essence méditerranéenne. González en donne une autre transcription sculpturale, en 1934, sous la forme d’une petite cariatide en bronze (Étude pour Femme à la corbeille), harmonieuse comme un antique. Dans cette version abstraite, la linéarité du dessin dans l’espace l’emporte sur le volume. La figure est construite à partir d’un système de signes métonymiques de cercles, de lignes et de points : une courbe désigne la corbeille, trois tiges signalent la chevelure, un demi-cercle évoque le visage, et des barres verticales résument le corps. Le caractère graphique du travail du fer donne à la silhouette une légèreté et une tension dynamique que l’on retrouve dans la Grande maternité (1934) de la Tate Gallery à Londres.
Brigitte Leal
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007