Prismes électriques
1914
Prismes électriques
1914
La beauté moderne de la lumière électrique et du chemin de fer inspirent l'artiste pour cette composition vibrante de couleurs.
La peinture simultanée de Sonia Delaunay s'appuie sur la multiplication des contrastes des couleurs primaires et secondaires, créant des effets lumineux et une vibration optique intense. Des disques aux couleurs du prisme éblouissent l'œil. Un cartouche évoque le poème
de Blaise Cendrars, La Prose du Transsibérien, par ailleurs illustré par Sonia Delaunay, où les pensées du poète semblent se caler sur la cadence rapide du train. Prismes électriques crée sa propre énergie dans ce mouvement perpétuel jusqu'à prendre une dimension cosmique.
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 250 x 250 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1958 |
N° d'inventaire | AM 3606 P |
En salle :
Pas de reproduction
Informations détaillées
Artiste |
Sonia Delaunay (Sarah Sophie Stern Terk, dite)
(1885, Empire Russe - 1979, France) |
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Titre principal | Prismes électriques |
Date de création | 1914 |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 250 x 250 cm |
Inscriptions | T.S.D.B.G. : [P]RISMES ELECTRIQUES Sonia DELAUNAY 1914 |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1958 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne |
N° d'inventaire | AM 3606 P |
Analyse
Le panneau a été exposé au Salon des Indépendants en 1914, aux côtés de la deuxième version du Manège de cochons de Robert Delaunay, dont il partage les dimensions imposantes et le sujet célébrant la vie urbaine et la poésie de la modernité. La composition reprend le motif iconique du Disque, isolé par Robert sous la forme d’une cible optique en 1913 (coll. part.). Le module géant est démultiplié en anneaux colorés chatoyant de toutes les couleurs du prisme, qui absorbent tout la surface, l’unifient et annulent toute perspective. Née de la simple observation par l’artiste des transformations des couleurs et des formes imposées par l’éclairage électrique, le tableau prend une dimension cosmique, en étroite correspondance avec l’énergie vitaliste et la poésie des « photographies mentales » de Blaise Cendrars, dont le nom apparaît inséré, comme un étendard symbolique, dans le texte reproduisant le prospectus de La Prose du Transsibérien… au cœur de la composition.
Brigitte Leal
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007