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Art et thérapie

L'art peut-il rendre heureux ? Peut-il soigner l'artiste comme le spectateur ?
La nouvelle saison de l'émission « Un podcast, une œuvre » explore les liens entre art et thérapie à travers 4 œuvres, et 4 artistes apportant chacun un éclairage singulier à ces questions.

Salvador Dalí

Guillaume Tell, 1930

 

« Guillaume Tell, c’est mon père ! », déclare Dalí en 1974. Fortement inspiré par la psychanalyse, notamment par le concept freudien du complexe d’Œdipe, Dalí peint une œuvre autobiographique et représente son père comme la figure de l’autorité castratrice. Grâce à son procédé de création artistique, la « paranoïa-critique », le peintre met à jour son inconscient, à travers des symboles fantasmagoriques, multiples et libres d’interprétation.

Écriture et réalisation : Elsa Daynac

Habillage musical : Nawel Ben Kraiem et Nassim Kouti

Lectures : Benjamin Bécasse et Maxime Fraisse

Intervenants : Caroline Barbier de Reulle et Patrick Merot

Extraits musicaux : Serge Gainsbourg, Claude Nougaro, Philippe Katerine et Thiéfaine


Kader Attia

The Repair, 2012

 

Pour Kader Attia, « l’art est une psychothérapie autant pour le spectateur que pour l’artiste ». C’est un élément crucial dans le processus de reconstruction d’une mémoire collective meurtrie. Confrontant des images de gueules cassées et d’objets africains restaurés, son œuvre The Repair lie le souvenir de la guerre à celui de la colonisation et interroge la notion de réparation.

Écriture et réalisation : Elsa Daynac

Habillage musical : Nawel Ben Kraiem et Nassim Kouti

Lectures : Vincent Schmitt

Extraits musicaux : La Rumeur, Rocé, Gaël Faye, Laurie Anderson et Orelsan


Louise Bourgeois

Precious Liquids, 1992

 

Sur les parois extérieures de l’installation Precious Liquids est gravée la devise : « L’art est une garantie de santé mentale ». Pour Louise Bourgeois, les liquides précieux sont les fluides qui s’écoulent du corps lors d’un choc émotionnel. Transfigurant les émotions qu’elle ressentait envers son père quand elle était enfant, l’artiste met en scène la mécanique de la sueur et de la peur, dans cette œuvre thérapeutique et chargée de symboles.  

Écriture et réalisation : Elsa Daynac

Habillage Musical : Nawel Ben Kraiem et Nassim Kouti

Lectures : Vincent Schmitt

Extraits musicaux : Etienne Daho, Lofofora, Mathieu Boogaerts


Gina Pane

Action Escalade non-anesthésiée, 1971

 

Gina Pane, éminente représentante de l’art corporel, met en scène la blessure dans Action-Escalade non anesthésiée. En réponse à l’actualité politique et sociale de son époque, elle préconise un engagement physique et mental de l’artiste, en vue d’une possible guérison collective. Reportage sur l’œuvre en compagnie de Sophie Duplaix, conservatrice au Musée national d’art moderne, et d'Auréline Roy, plasticienne.

Écriture et réalisation : Elsa Daynac

Habillage musical : Nawel Ben Kraïm et Nassim Koussi

Lectures des textes de Gina Pane par Pauline Caupenne

Reportage avec Sophie Duplaix, conservatrice au Musée national d’art moderne et Auréline Roy, plasticienne

Archives INA avec la voix de Gina Pane en personne

Extraits musicaux : Alain Bashung, Claire Diterzi, Christophe, les Amis de ta femme et Kompromat